Pourquoi tant de votes RN dans les classes populaires ?
Willy Pelletier tiendra une conférence-débat intitulée "Pourquoi tant de votes RN dans les classes populaires ? »
Le 3 juin à 20:00 à l’amphithéâtre de la Présidence de l’Université de Pau
Le RN est devenu une force politique aux portes du pouvoir. Son influence et sa puissance matérielle s’accroît. Pourquoi ? Comment ? Les condamnations morales n’entravent pas sa progression. Elle procède de causes sociales. Lesquelles ? C’est l’objet de cette rencontre.
rencontre organisée en partenariat avec Attac Béarn, la CGT 64, la FSU, la LDH, le MRAP, et Solidaires, et avec le soutien des associations étudiantes M22M et MARS.
Willy Pelletier, petit fils du résistant du même nom, est sociologue à l’université de Picardie. Il a récemment publié :
– Pourquoi tant de votes RN dans les classes populaires (2023),
– La valeur du service public (2021),
– Que faire des partis politiques ? (2019)"
Basé sur le livre publié en mai 2023 « Gérard Mauger, Willy Pelletier (dir.), Pourquoi tant de votes RN dans les classes populaires ?, Vulaines-sur-Seine, Éditions du Croquant, 2023, 352 p., ISBN : 978-2-36512-389-1.
Pourquoi tant de votes RN dans les classes populaires ? La question est d’autant plus cruciale que la progression électorale d’un RN qui accélère sa « normalisation » et consolide sa « respectabilité », peut sembler inexorable. Si l’abstentionnisme reste majoritaire dans les classes populaires, le vote RN s’ancre néanmoins dans les anciens bastions ouvriers du Nord et de l’Est désindustrialisés et dans le « Midi rouge », et il étend désormais son emprise à l’ensemble du territoire. Le constat est d’autant plus paradoxal que l’ampleur de ces votes RN dans les classes populaires va à l’encontre de leurs intérêts matériels les plus évidents. Seule l’enquête permet alors de cerner « ce que voter RN veut dire » dans les classes populaires, de comprendre « les raisons » socialement diversifiées de ces votes et d’en élucider « les causes ». Les enquêtes rassemblées dans ce livre montrent que celles et ceux qui votent RN ne constituent pas un « électorat » mais, selon l’expression de Daniel Gaxie, « un conglomérat ». Elles invitent ainsi à s’interroger sur les conséquences politiques à en tirer avant qu’il ne soit trop tard…