L’énergie, un sujet brulant
L’énergie, un sujet brûlant
Le monde fait face à deux crises systémiques dont le cœur est l’énergie : une crise écologique liée à notre utilisation massive des fossiles et une crise sociale liée à l’appropriation de l’énergie par les marchés.
L’énergie primaire est disponible sous deux formes : les énergies de stocks, essentiellement les énergies fossiles, charbon, pétrole et gaz, productrices de gaz à effet de serre et les énergies de flux, hydraulique, solaire ou éolien, qui demandent des technologies gourmandes en ressources minérales.
Notre monde est basé sur une énergie abondante et pensée comme infinie. La vie quotidienne des sociétés du XXIème siècle dépend d’une quantité massive d’énergie : chauffage, déplacements et consommation domestique d’électricité mais surtout production industrielle, logements, infrastructures collectives comme les routes ou les bâtiments publics. De ce fait, même en invoquant un monde moins consommateur, l’énergie n’est pas une marchandise comme les autres. Comme l’air, l’eau ou la nourriture on doit la considérer comme un bien commun indispensable à la vie humaine.
L’énergie primaire n’est pas répartie régulièrement sur la planète et le développement des énergies de stocks, essentiellement les hydrocarbures, pour une civilisation industrielle se sont fait selon un mode prédateur et capitalistique au cours du XXème siècle. Ce développement peut être aisément entravé par l’évolution des équilibres économiques et géopolitiques : c’est ce que nous vivons avec la guerre d’Ukraine, mais que nous avons déjà connu dans les années 70.
La crise sociale en cours est due à la combinaison de ces déséquilibre politiques internationaux avec la captation des énergies fossiles par un système de marchés et par les multinationales : marchés du pétrole et du gaz. Il en est de même pour le marché d’une énergie secondaire comme l’électricité.
Plutôt que de le laisser aux mains de multinationales et de marchés mal contrôlés, il est temps que la société reprenne le contrôle d’un bien commun, L’énergie n’est pas une marchandise !